Présentation
D’octobre 2021 à mars 2024, l’organisme Action travail des femmes pilote le projet Contrer les effets systémiques de la non-reconnaissance des diplômes étrangers sur les femmes immigrantes.
Financé par le ministère des Femmes et de l’Égalité des genres
La non-reconnaissance des diplômes étrangers est l’un des plus importants obstacles systémiques rencontrés par les femmes immigrantes lors de leur intégration au marché du travail québécois. Tout au long de leur parcours, elles naviguent à travers un environnement peu adapté à leur réalité, souvent avec un soutien minimal.
De plus, comme les femmes natives, les femmes immigrantes font face à un marché de l’emploi marqué par les inégalités sexistes. Celles-ci mènent notamment à la déqualification professionnelle des femmes de tous horizons. Malgré un niveau d’éducation supérieur à la moyenne québécoise, les travailleuses immigrantes sont particulièrement touchées par ce facteur d’appauvrissement.
Qui plus est, les programmes en employabilité visant les personnes immigrantes sont conçus dans une optique de rentabilité pour les contribuables et d’adéquation aux besoins en main-d’œuvre des employeurs. Ce processus est également ancré dans l’urgence pour ceux et celles s’établissant au Québec de trouver une source de revenu.
Quoi qu’on en dise, la réorientation des femmes immigrantes vers des emplois moins qualifiés ne représente ni un passage obligé ni une solution temporaire. Dans les faits, leur déqualification persiste dans le temps, bien plus qu’une première expérience professionnelle dans leur pays d’accueil.
Les récentes annonces gouvernementales en matière de relance économique mettent l’accent sur la réorientation professionnelle et les formations d’appoint. En contexte de manque de main-d’œuvre, ces mesures cherchent à répondre à la pénurie de travailleurs et travailleuses.
Toutefois, sans volonté politique ni dispositions législatives de reconnaissance des acquis et des compétences, tel que définie dans la Politique gouvernementale d’éducation des adultes et de formation continue, l’appauvrissement et la déqualification des femmes immigrantes ne feront que s’accélérer.
Objectifs
01
Documenter
Documenter les biais systémiques des politiques de relance économique augmentant la déqualification et la précarisation des travailleuses immigrantes et les présenter aux instances gouvernementales et au grand public.
02
Définir
Définir et réaliser une stratégie d’interpellation du gouvernement du Québec en perspective des prochaines élections prévue en 2022 et en faire un enjeu de débat et d’engagement pour les partis politiques.
03
Proposer
Proposer des recommandations structurantes visant la mise en place d’une législation, de politiques publiques et de cadre réglementaires de reconnaissance des acquis et diplômes étrangers avec une application d’une analyse différenciées selon le sexe afin qu’il y ait une réelle prise en compte de la situation spécifique des femmes immigrantes.
Les actions prévues pour réaliser nos objectifs
- Mettre en place deux comités consultatifs
- Travailler en collaboration avec le Groupe de recherche interuniversitaire et interdisciplinaire sur l’emploi, la pauvreté et la protection sociale (GIREPS) pour la phase de recherche et d’analyse des dynamiques de précarisation du travail des personnes immigrantes
- Développer un cadre de revendications visant la mise en place de mesures et de programmes précis pour contrer la précarisation et la déqualification des travailleuses immigrantes
- Organiser un débat entre les candidats et candidates lors de la campagne électorale provinciale de 2022
- Présentation des résultats de la recherche, des travaux des comités et des revendications développées, le tout dans le cadre d’un grand forum public
- Élaborer et appliquer le plan stratégique de mobilisation issu des travaux des comités
- Organiser une tournée présentant le cadre de revendications aux instances gouvernementales concernées (gouvernements, ministères, partis d’opposition, etc.)
Réalisations
Année 1
- Mettre en place deux comités consultatifs
- Marie-Thérèse Chicha Professeure titulaire, École de relations industrielles, Université de Montréal
- Yanick Noiseux Groupe interuniversitaire et interdisciplinaire sur l'emploi, la pauvreté, et la protection sociale (GIREPS)
- Émilie Bouchard Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI)
- Kamel Beji Chaire de recherche sur l'intégration & la gestion des diversités en emploi (CRIDE)
- Yasmina Drissi Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT)
- Michelle F. Hangnilo Réseau d'action pour l'égalité des femmes immigrées et racisées du Québec (RAFIQ)
- Ikrame Rguioui Comité consultatif Femmes (CCF)
- Roberson Edouard L'Observatoire Québécois des Inégalités
- Hervé Dignard Institut de coopération pour l'éducation des adultes (ICÉA)
- Émilie Tremblay Institut de coopération pour l'éducation des adultes (ICÉA)
- Yasmina Drissi CIAFT
- Michelle F. Hangnilo RAFIQ
- Ikrame Rguioui CCF
- Réalisation d’une étude
Comité-Consultatif :
Comité-femmes :
Année 2
- Organisation d’activités en période électorale
- Développement d’un cadre de revendications
- Lancement des résultats de la recherche
Année 3
- Organisation d’une tournée présentant le cadre des revendications aux instances gouvernementales concernées (gouvernements, ministères, partis d’opposition, etc.)
- Pérennisation d’une instance de concertation centrée sur la reconnaissance des acquis et des diplômes étrangers
Cadre de revendications
Ce cahier de recommandations amorce la réflexion en vue d’améliorer et de rendre plus efficace la Politique gouvernementale d’éducation des adultes et de formation continue et de s’assurer que les mesures préconisées dans le plan d’action qui l’accompagne soient mises en place et renforcées avec la collaboration des universités.
Documentation
Cette fiche constitue une version abrégée de l’article «La reconnaissance des acquis et compétences, entre autonomie des universités et discrimination systémique des personnes immigrantes» publié par la revue L’Esprit libre en septembre 2021.
Cette fiche présente quelques données statistiques qui rendent compte du phénomène de déqualification professionnelle dont sont victimes les femmes immigrantes.
Cette fiche fait la démonstration des effets préjudiciables de l’absence d’une ADS+ en analysant le Programme d’aide à la reconnaissance de compétences (PARC).
Des conférencières et conférenciers présentent leur perspective particulière sur les obstacles auxquels font face les femmes immigrantes hautement qualifiées dans leur parcours d’intégration au marché du travail, face à la non-reconnaissance de leurs diplômes obtenus à l’étranger.
Après un retour sur la politique migratoire du Québec, nous dressons un portrait de la situation des femmes immigrantes et mettons en lumière le phénomène de déqualification. On énonce aussi les grandes lignes autour desquelles se structurent la RAC et fait état de l’évolution de la politique de main-d’œuvre en relation avec la reconnaissance des [...]
Faits saillants d'une recherche-action réalisée en réponse aux demandes exprimées par les femmes immigrantes aux prises avec des difficultés majeures dans le cadre de leur parcours pour la reconnaissance de leurs acquis et compétences (RAC) et s’inscrivant dans la foulée du plan d’action gouvernemental sur la RAC. .
Afin de mieux identifier les obstacles que les femmes immigrantes rencontrent et de définir leurs besoins en termes de reconnaissance des acquis et compétences en vue de leur permettre un accès équitable au marché du travail, Action travail des femmes a initié cette recherche-action.
En matière d’éducation des adultes et de formation continue, deux idées-forces font consensus, soit le besoin de clarifier les orientations de la société québécoise sur cette importante question et la nécessité d’en arriver à ancrer une culture de la formation continue au Québec.
En 2007, la Commission décidait d’entreprendre une enquête afin d’examiner des allégations de discrimination dans le cadre du processus d’admission menant au programme de formation postdoctorale en médecine.
Pour plus d’informations
Keïsha Estivaine
Chargée de projet
Courriel : projetrac@atfquebec.ca
Téléphone : 514 768-7233